L’oiseau mouche

Lors de notre ascension du volcan Chaitén, nous avons traversé une forêt à multiples facettes. Les stigmates de l’éruption de 2008 sont bien présentes, en témoignent l’ensemble des troncs morts jonchant le sol ou tentant encore de rester fièrement debout. Dans cet environnement durement éprouvé, une jeune forêt reprend petit à petit le dessus. Un de ses habitants nous a particulièrement marqué.

C’est avec avec bourdonnement dans les oreilles, et à l’affût pour réussir à le voir seulement quelques secondes que nous avons gravi les 700 mètres de dénivelés nous séparant de la caldeira, point de vue majestueux sur le volcan.

De la famille des Trochilidae, il est communément appelé Colibri. Il existe plus de 300 espèces différentes. Celle rencontrée ici au Chili semble être le Colibri à gorge rubis. Il est assez difficile de le photographier du fait de sa grande vitesse de vol ! En effet, il est capable de battre des ailes à la fréquence de 80 battements par seconde, de voler vers l’arrière, et d’effectuer des voltiges impressionnantes. C’est un oiseau extraordinaire qui ne pèse que quelques grammes et qui est à même de conserver son corps immobile alors que ses ailes battent à toute allure. Il se nourrit principalement de nectar, et le voir en vol stationnaire se régaler auprès des fleurs est un spectacle captivant ! Sa fleur préférée est le Fuchsia de Magellan.

Il a auparavant été chassé pour ses plumes, et aujourd’hui il souffre de la disparition de son habitat, au profit des routes, des fermes et des villes. En Anglais on l’appelle le “humming bird”, car “humming” signifie bourdonnement.

Une rapide vidéo ci-dessous montre la difficulté de le saisir au vol ! N’hésitez pas à mettre sur pause au bon moment !

A Puerto Varas, nous avions la chance de surprendre un couple de Colibris qui venaient chaque jour se régaler sur quelques Fuchsia de Magellan ! En voici un court extrait !

Et à Santiago, lors de notre visite du musée précolombien, nous avons constaté que le Colibri était déjà représenté sur des vases de culture Nasca (100 avant JC – 700 après JC). Il était alors associé aux champs fleuris et donc à l’abondance et aux pluies.

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Et pour finir, lors de notre balade à Valparaiso, nous avons eu l’honneur de le retrouver sur de nombreuses fresques ! Cet oiseau n’est à priori pas une fascination seulement pour Julien !

Si vous souhaitez en apprendre d’avantage sur cet oiseaux atypique, voici une page très complète sur le sujet !

By Michelle Lynn Reynolds (Friend's personal collection) [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
By Michelle Lynn Reynolds (Friend’s personal collection) [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

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