Après avoir bravé l’altiplano et les salars, Fabio a décidé de rejoindre La Paz en bus depuis Oruro. Quant à Julien, il a eu la chance de pouvoir partager le challenge de la route des Yungas avec notre camarade de voyage Didier.
Entre Oruro et La Paz, par la route directe, il n’y a environ que 200 kilomètres. Cependant, il s’agit d’une autoroute sur l’altiplano à 3800 mètres, sans intérêt particulier. La route des Yungas dessine une boucle de 400 kilomètres environ au Nord-Est, en chutant jusqu’aux limites de la forêt amazonienne, à environ 1100 mètres d’altitude (pour les fonds de vallées). Les routes de terre et de sable ne suivant naturellement pas les cours d’eau, il faut chaque jour passer des cols pour passer d’une vallée à l’autre. Contrepartie intéressante, les descentes sont magiques, parfois plus de 15 kilomètres de lacets pour perdre 1000 ou 2000 mètres. Mais du coup, les remontées sont raides et pénibles ! En général, au minimum 800 mètres de dénivelé positif d’un seul coup…
La particularité de cet itinéraire est de passer dans des zones très peu touristiques. Par conséquent, les locaux sont curieux et surpris de voir des vélos dans leurs villages. Ils ne comprennent pas qu’il soit possible de prendre du plaisir à voyager à vélo sur ces chemins de sable et de cailloux, raides et dangereux ! En effet, les chemin sont la plupart du temps taillés à flanc de montagne et les accidents sont fréquents.
Le contraste entre l’altiplano et la jungle est saisissant. Aride et désolé pour le premier, luxuriant et vert pour le second. Nous pédalons au quotidien entre les champs de feuilles de coca, de bananiers, mandariniers et papayers. Nous bénéficions régulièrement des commodités dans les villages pour passer la nuit, une chambre toute simple coûte environ 5€ par personne.
L’arrivée à La Paz depuis un col à 4700 mètres est également un choc, entre les petits villages rencontrés pendant sept jours et cette immense ville, le dépaysement est violent. Cependant, c’est un soulagement après sept jours d’efforts intenses !
L’autoroute entre Oruro et Konani. Nous parcourons les 80 kilomètres dans la matinée. Le vent de face nous donne quelques difficultés. Parfois des gens vendent leur production sur le bord de la chaussée. Egalement, les troupeaux de moutons traversent…
Première descente sur le plateau après Konani. La route est encore bitumée ici…
Didier dans la montée du col Abra Tres Cruces (4729m)
Le deuxième jour, le col à 4729 mètre avant de plonger dans la jungle nous offre une vue d’enfer sur les montagnes environnantes. Merci à Didier pour la photo : www.thereandbikeagain.com
La neige tombée les derniers jours saupoudre les sommets, dont la plupart dépassent les 5000 mètres d’altitude. Merci à Didier pour la photo : www.thereandbikeagain.com
La descente en direction de Quime, beaux lacets !
La descente en direction de Quime (3030m) est la meilleure de tout le voyage jusqu’à présent. Nous dévalons 26 kilomètres de descente, avec des épingles à faire rougir la montée de l’Alpes D’huez. Les freins chauffent et nous descendons tout sourire ! Merci à Didier pour la photo : www.thereandbikeagain.com
Le troisième jour nous avons commencé la journée par cette descente depuis le village d’Inquisivi. On ne dirait pas, mais les lacets courent sur 10 kilomètres !
La route se transforme en chemin, parfois boueux. La montée est raide et Didier commence à me distancer dans les côtes. Merci à Didier pour la photo : www.thereandbikeagain.com
La montée du troisième jour en face d’Inquisivi. La route est maintenant de terre et grimpe avec de forts pourcentages.
Le boucher de Licoma. Il coupe la viande à la scie, sur un billot de bois, dans la rue…
Les motos sont généralement recouvertes de branchages, je n’ai pas pu élucider ce mystère.
Ici, il ne faut pas se louper, sinon gros plongeon !
On va là-bas !
Paysage commun dans les Yungas, route qui monte, vallées profondes.
La vue est toujours plongeante sur les villages. Les vallées sont très encaissées. Ici nous sommes à mi-chemin d’une montée qui nous aura occupé plus de deux heures trente. Merci à Didier pour la photo : www.thereandbikeagain.com
Les fonds de vallées sont dans la jungle, nous longeons les bananiers, mandariniers et plantations de coca !
Montée sèche de 1200 mètres… Pas besoin de plus de commentaires…
En Bolivie, les douches sont toutes de ce type. Et certaines donnent des frissons ! Branchements électriques sauvages, interrupteur à proximité de la douche et prise électrique au mur ! Didier appelle ces douches les « douches suicide ! »
Marché central de Irupana. La viande « fraîche » pendouille ou est étalée devant les passants. Parfois une personne fait fuir les mouches avec une sorte de plumeau.
Bien souvent le chemin n’est pas plus large que cela. Avec même de l’herbe au milieu !
Didier, toujours le sourire !
Route coupée, de gros cailloux dévalent la pente, heureusement le chef arrête les travaux quelques minutes pour nous laisser passer.
Une grimpette de plus !
L’avant dernier jour, au lendemain d’une bonne tourista, je n’ai pas les jambes pour suivre Didier dans l’ascension. Je l’accompagne sur 25 kilomètres jusqu’au village de Puente Villa et je trouve un minibus pour parcourir les 50 kilomètres suivants. Didier me rejoindra le soir même, avec 2100 mètres de dénivelé parcourus dans l’après-midi !
Le col au dessus de La Paz (La Cumbre). Enfin, il ne reste que de la descente pour arriver à destination.
Contents ! On y est presque !
Entrée de La Paz 🙂 Pour une fois on est content d’arriver en ville !
Soulagement après 7 jours d’efforts.
Changement de style de pilotage, il faut slalomer entre les bus et les voitures. La ville se dévoile.
Coucou !
Nous sommes très impressionnés par vos exploits d altitude. En fait vous enchaînez des Mont Blanc ! Quant aux normes de sécurité électrique dans les douches … Nous voyons bien que le volume de protection n’est pas assuré. La ligne est elle protégée par un disjoncteur différentiel 30 mA ? Bon la c est Chachat qui parle (vous vous en doutez !) . Il rêve d’un tel pays sans contrôle Socotec …. La liberté en quelque sorte. Soyez prudents tout de même !
Alors pour la viande qui pend avec les mouches…. Bof !!! Tu as bien fait Julien de renoncer à la viande !!!! Nous pensons bien à vous sous nos 35° C a 350 m d altitude …. Bisous
Mimine et Chachat
Coucou !
Effectivement ça fait plusieurs fois qu’on dépasse l’altitude du Mont Blanc, et même à vélo !
Nous avons survécu aux douches Boliviennes et Péruviennes, même si parfois un petit coup de jus remet les idées en place !
Socotec? Ici? Hi hi hi !
Bises !
Julien