Ceux qui restent, ceux qui partent…

Un aspect du voyage rarement évoqué sur les blogs est celui de la communication avec ceux qui sont restés au pays. Il est partagé avec la situation d’expatriés, déjà expérimenté par nous deux sur des durées et destinations variées.


Rappel des faits

En choisissant de partir pédaler sur d’autres continents, nous prenons la qualité de “ceux qui sont partis”. Nous sommes les privilégiés selon certains, les inconscients ou fous selon d’autres. Nous sommes seulement deux, mais nous laissons derrière nous la famille, les amis, les collègues et plus lointaines connaissances. Sans compter les “amis facebook” et sans prétention d’avoir une vie sociale extrêmement développée, cela comptabilise quelques douzaines de personnes chacun.

Les réseaux de communication

Nous avons conservé nos numéros de téléphone français, mais à l’étranger, leur utilisation s’avère très rapidement onéreuse. Trente centimes pour un SMS, 2€50 par minute d’appel, cette solution est réservée aux cas d’urgence uniquement. Il y a les signaux de fumée ou les télégrammes, mais les premiers n’ont pas la portée suffisante et les seconds sont aujourd’hui obsolètes.
Reste donc l’Internet ! Nous avons eu jusqu’ici un accès assez régulier. En vérité, l’accès n’est pas vraiment le souci, comme nous allons le développer plus loin. En Amérique du Sud et même sur l’altiplano bolivien, nous avons pu trouver du wifi (à des coûts variables). Cependant, la qualité de la connexion fut souvent problématique… Au Canada et aux Etats-Unis, internet est partout, même parfois dans les campings !

Journée repos ou journée “Skype”?

Les deux points ci-dessus nous amènent au cœur de cet article. Nous sommes en voyage, nous souhaitons rester en contact avec de nombreuses personnes, et ceci avec un outil aux performances aléatoires. Lorsqu’on ajoute à cela le décalage horaire, on se retrouve avec une situation parfois difficile à gérer. Il arrive de passer des journées entières à écrire ou à enchaîner les appels vidéos. Surtout, ne voyez ici aucune complainte, mais simplement un éclairage sur un aspect du voyage pas forcément connu de “ceux qui restent” ni évident à vivre pour “ceux qui partent”.

Lorsqu’une journée de repos se profile, nous avons deux choix. Ne pas allumer les appareils connectés et aller profiter des découvertes possibles dans ce lieu nouveau par définition. Ou s’installer derrière l’ordinateur ou le téléphone, branchés sur le WiFi bien sûr, et tenter de rentrer en contact avec ceux qui sont à la maison (avec aucune garantie de succès : qualité du réseau, disponibilité à l’autre bout du monde à ce moment là, etc. ) La première solution est celle qui est la plus logique par rapport au choix de voyage. En effet, cela a-t-il du sens de partir découvrir des contrées nouvelles en étant pendu au fil virtuel nous reliant à nos proches? La deuxième solution est parfois difficile à gérer : “je suis content, j’ai pu discuter avec ma famille, mais la journée est passée et je ne suis pas sorti de ma chambre…” Cette situation paradoxale ne peut-être pleinement comprise qu’en l’expérimentant soit même. La tenue du blog est également très chronophage et s’inscrit dans le même contexte.

Et après ?

Tout ça pour dire que bien sûr nous aimerions avoir des nouvelles de chaque personnes chaque semaine, mais c’est simplement incompatible avec le voyage ou même l’expatriation. Dans ce dernier cas, faut-il passer son temps libre à entretenir des amitiés à distance ou vivre la vie sociale locale? Que pensez vous ?

3 Comments

  1. Partez, échangez, rencontrez ! Nous, on sera là quand vous rentrerez, et au moins vous aurez beaucoup à nous raconter !
    😘

  2. C’est pas grave de ne pas ce parler,ni de tout savoir sur le déroulement de vos journées où semaine au fur et à mesure, ce qui compte c’est des nouvelles de temps en temps pour être sûr que tout aille bien et surtout que vous profitiez à fond afin de ne rien regretter!

  3. Profitez de chaque moment. C’est déjà génial de pouvoir vous suivre depuis ici!! Chaque nouveau post est un moment heureux, que l’on savoure! J’adore ouvrir le blog le lundi matin quand je suis au boulot et que j’ai un moment, on se dit “et nous, on ira où?” et ça fait du bien! Loin de nos yeux mais toujours dans nos pensées et dans nos cœurs.

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